DiversLe Barreau de Mons et la littérature

La littérature envahit la cité ( le soir édition du 24 avril )

MONS. Faire sortir la littérature des livres pour la laisser envahir les rues de la ville. Profiter de 2015 pour redonner toute leur aura aux belles lettres d’hier et d’aujourd’hui. C’est le credo de Karelle Ménine, journaliste littéraire.

Sous un échantillon de «la phrase» collée à la façade du palais de justice, Karelle Ménine, chef du projet littérature, Eric Balate, bâtonnier de Mons (qui a aussi des projets littéraires, liés à la justice) et Kitty Crowther, auteure illustratrice. ©G.Ma. Sous un échantillon de «la phrase» collée à la façade du palais de justice, Karelle Ménine, chef du projet littérature, Eric Balatte, bâtonnier de Mons (qui a aussi des projets littéraires, liés à la justice) et Kitty Crowther, auteure illustratrice. ©G.Ma.

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En un an et demi de découverte de Mons, Karelle Ménine, journaliste littéraire, s’est laissé passionner par la ville de Mons, ses gens et ses écrivains, au point qu’elle est devenue conseillère artistique, et depuis janvier 2014, chef du projet littéraire de Mons 2015. Ce mercredi, c’est dans le décor de l’ancienne cour d’assises du palais de justice qu’elle a choisi de lever le voile sur les projets littéraires pour Mons 2015. Des projets engagés. « A travers le monde précisément, on censure, on emprisonne, on tue même, des personnes dont la plume, fût-elle de poète, était jugée criminelle. »

Karelle Ménine a voulu faire sortir les belles lettres des livres, pour les exhiber au grand public. Pour inspirer les enfants au gré d’ateliers créatifs.

Sous son inspiration, la phrase poétique se déroule sur 10 kilomètres de promenade le long du patrimoine historique. Le jardin devient bar guinguette ou encore librairie éphémère. Le tribunal devient salle d’un spectacle où justice et littérature se marient…

La phrase d’abord. Elle s’implantera sur 600 propriétés de briques et de pierre réparties dans six quartiers de Mons, dédiés respectivement à Verlaine (autour et dans la prison), à Marguerite Bervoets, poète et résistante, à l’écriture prolétarienne (Malva, Plisnier), au symboliste Verhaeren et, au quartier de la gare, au mouvement Rupture dont firent partie Fernand Dumont et Achille Chavée (avant 1940).

« Les textes se dérouleront en pochoirs, de façades en bordures de trottoirs et en vitrines, de décembre 2014 à la fin de 2015 », promet Karelle Ménine, aidée pour la conception pratique, des graphistes designer Ruedi Baur et Anouck Fenech.

D’avril à octobre 2015, la maison de Léon Losseau et son fabuleux jardin seront le théâtre d’une guinguette littéraire, d’un atelier d’écriture, d’une librairie éphémère du « cent livres ». Les samedis, seront invités des auteurs européens. Un salon de la maison de l’avocat amoureux des lettres, sera garni par l’auteure illustratrice wallonne Kitty Crowther. « Je me laisserai inspirer par les terrils de la région, leur faune et leur flore », annonce-t-elle en primeur.

« A l’instigation du Barreau de Mons, annonce le bâtonnier Eric Balate, le tribunal et la maison Losseau voisine seront salles de spectacles littéraires inspirées d’extraits de procès concernant la littérature censurée et de textes évoquant des souvenirs de procès, d’assises notamment. »

Dernier coin de voile avec le projet de Carl Norac et son projet de « Noir quart d’heure », inspiré du temps où les mamans improvisaient des histoires à leurs enfants, les soirées obscures.

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